samedi 21 avril 2012

Le bouton


Photo par Mark Velasquez

Je suis confortablement installé, allongé, la tête calée entre les cuisses de Cassiopée.

Sa peau pâle à toujours cette légère fragrance fraîche et unique, en plus d’être d’une captivante douceur.

Mais j’ai délaissé cette douceur il y a quelques minutes déjà, et m’intéresse désormais exclusivement à son intimité, son yoni comme disent les adeptes du tantrisme.

Mon nez, caressé par les friselis cuivrés de sa toison, est enivré de son odeur intime. Mes mains, qui ont naturellement une certaine tendance à l’oisiveté dans ces moments-là explorent, caressent, complètent le travail de ma langue.
Cette dernière goûte, monte, descend, tourne, accélère, ralentit, virevolte, tantôt lascive et lente, tantôt rapide .

Au fil de nos rencontres, le terrain de jeu sur lequel elle s’active m’est devenu familier. Je sais quels mouvements vont déclencher ses petits gémissements incontrôlés, voire les commentaires qu’elle fait pour m’encourager.
Je sais qu’elle bouge peu, concentrée, attentive et qu’elle m’arrêtera avant le moment fatidique pour pouvoir jouir avec moi, plus tard.

Je me régale
Elle se régale
Nous nous régalons

Je prends mon temps.


Puis je nous accorde une pause, le temps de regarder, le cœur serré de tendresse, le petit bouton qui se montre timidement sous sa capuche nimbée d’humidité, en me disant que c’est quand même une des plus belles choses que j’aie vu de ma vie.

1 commentaire:

  1. Au risque de me répéter, merci pour ce très beau texte! Vous avez un réel talent... En tout cas un talent qui me parle :)

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