samedi 21 avril 2012

Le bouton


Photo par Mark Velasquez

Je suis confortablement installé, allongé, la tête calée entre les cuisses de Cassiopée.

Sa peau pâle à toujours cette légère fragrance fraîche et unique, en plus d’être d’une captivante douceur.

Mais j’ai délaissé cette douceur il y a quelques minutes déjà, et m’intéresse désormais exclusivement à son intimité, son yoni comme disent les adeptes du tantrisme.

Mon nez, caressé par les friselis cuivrés de sa toison, est enivré de son odeur intime. Mes mains, qui ont naturellement une certaine tendance à l’oisiveté dans ces moments-là explorent, caressent, complètent le travail de ma langue.
Cette dernière goûte, monte, descend, tourne, accélère, ralentit, virevolte, tantôt lascive et lente, tantôt rapide .

Au fil de nos rencontres, le terrain de jeu sur lequel elle s’active m’est devenu familier. Je sais quels mouvements vont déclencher ses petits gémissements incontrôlés, voire les commentaires qu’elle fait pour m’encourager.
Je sais qu’elle bouge peu, concentrée, attentive et qu’elle m’arrêtera avant le moment fatidique pour pouvoir jouir avec moi, plus tard.

Je me régale
Elle se régale
Nous nous régalons

Je prends mon temps.


Puis je nous accorde une pause, le temps de regarder, le cœur serré de tendresse, le petit bouton qui se montre timidement sous sa capuche nimbée d’humidité, en me disant que c’est quand même une des plus belles choses que j’aie vu de ma vie.

mercredi 18 avril 2012

Humeur musicale du moment



Pas très gai, mais je ne luis pas non plus !

Tu dors ?



4h. Réveillé comme d’hab.

Caroline se réveille elle aussi, se lève, puis après quelques minutes d’absence, revient se coucher.

Ma main se hasarde de son côté du lit et rencontre le coton de sa chemise de nuit. Je n’irai pas plus loin dans ma caresse, connaissant déjà la réponse probable à mes timides avances : « Aleeeex, tu as vu l’heure ? (excuse numéro 5) »

Un peu bizarrement, elle me demande « tu dors ? »

Les réponses se bousculent rapidement dans ma tête, toutes aussi inappropriées et informulables.

« Non, je ne dors pas. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis réveillé. J’insomnise, comme ça m’arrive souvent. Et comme souvent, je rêvasse dans un demi sommeil, je fais de petits scénarios et pour tout dire, je fantasme. Je pense à d’autres que toi, à des possibles, à des probables, à des déjà connues que j’aimerais bien revoir. Et comme souvent dans ces moments-là, je suis plein de sève, raide comme un manche de pelle, gorgé d’un désir que tu ignores superbement depuis maintenant 2 semaines et qui se porte désormais sur d’autres que toi. »

4h42. Elle s’est rendormie. J’ai écouté un moment sa respiration lente et régulière, puis me suis levé pour écrire ce billet.

dimanche 15 avril 2012

Désiré



Ça s’est passé lors de ma première rencontre avec Cassiopée. Nous avions déjeuné au restaurant dans une petite terrasse intérieure, elle avec sa robe rouge décolletée qui attirait irrésistiblement mon regard et celui des trois types de la table d’à côté, moi, vaguement coincé au départ, mais finalement assez à l’aise et bavard, comme souvent. À un moment toutefois, j’ai dû m’interrompre à , figé par l’intensité d’un de ses regards. Je n’ai pas compris sur le coup.

Plus tard, dans son appartement, c’est elle qui a pris l’initiative, alors que j’hésitais comme un ballot, plantant une fois encore son regard dans le mien et passant ses bras autour de mon cou avant de commencer à jouer avec sa langue dans ma bouche.

Alors que je dégrafais impatiemment, le haut de sa robe, debout contre elle dans le couloir, elle s’est moquée gentiment : « ça fait un moment que tu attendais ça, n’est-ce pas ? ». Je n’ai pu qu’approuver avant de plonger mon visage entre les seins doux et blancs que je venais de libérer.

Quelques minutes plus tard encore, elle n’a plus eu sur elle que sa culotte, une petite chose d’un rose un peu criard, mais d’une configuration particulièrement excitante et inconnue de moi jusqu’alors : entièrement ouverte sur l’arrière. La lingerie de Cassiopée n’a depuis, eu de cesse de me ravir, mais je dois dire que pour cette première fois, elle avait fait fort.
Elle me confia doucement « j’ai envie de toi » et m’a invité à vérifier. Je ne me suis pas fait prier et j’ai glissé doucement mes doigts dans l’ouverture de sa culotte. Cassiopée était trempée. Sur le coup, j’ai été troublé, mais pas particulièrement surpris.

C’est après, en y repensant, que ces détails m’ont ému. Cassiopée avait choisi avec soin sa robe et ses dessous pour me plaire. Elle m’avait lancé ce regard que je n’avais pas compris lors de ce repas interminable au restaurant parce qu’elle pensait à ce qui pourrait suivre. Elle m’avait désiré à ce moment-là, puis plus tard, et de façon plus explicite, dans son appartement.

Ça peut paraitre bizarre, mais j’ai l’impression que ça ne m’était pas arrivé depuis des années.

jeudi 12 avril 2012

Cours toujours



C’était il y a une quinzaine d’années, j’avais 25 ou 26 ans. Je devais aller jogguer sur un parcours de santé avec Thierry, un vieux copain du lycée.

Sport Etudes, joggueur régulier, Thierry a toujours été nettement plus sportif que moi.

Je prévoyais de faire environ 6 km, tranquillement, mais il avait une autre idée et a suggéré un parcours différent, que je ne connaissais pas.

Au final, nous avons fait 9 km. N’étant pas du tout habitué à une telle distance, j’ai fini épuisé et j’ai eu des courbatures dès l’après-midi.

Par la suite, j'ai passé des années sans aller courir, me contentant du minimum syndical au niveau sport.
Et puis, j'ai repris le jogging il y a 2 ans environ, en commençant par courir 20 minutes et en augmentant la durée progressivement.

La semaine dernière, j’ai couru au total 3h40 en 4 séances, soit environ 4 fois ce qui m'avait éreinté il y a 15 ans !
Comme quoi avec un entrainement régulier, on peut encore progresser, même avec un corps de quadra.

Quant à Thierry… il court le marathon de Paris le week end prochain !

lundi 9 avril 2012

Présentations

Je m’appelle Alex.

J’habite dans une rue tranquille, d’un quartier tranquille d’une ville de banlieue parisienne.

J’ai 42 ans, encore pour quelques temps : 42 ans d’une existence sans histoire, sans vagues, sans relief.

J’aime : passer mes vacances l’œil collé au viseur de mon reflex numérique, cuisiner en écoutant de la trance, les voitures de sport, pourvu qu’elles aient au moins mon âge et le sexe qu’on dit (à tort à mon sens) faible.

Je n’aime pas : les clients qui me rappellent frénétiquement en pensant que je travaillerais moins vite s’ils ne le font pas, la mode ridicule des chaussures à bout long et pointu et l’odeur du poisson dans la cage d’escalier quand je rentre le soir.


J’ai une femme. Appelons la Caroline.

Caroline aime : passer du temps à jardiner les mains dans la terre, déplacer des meubles et planifier la déco de son intérieur, passer des heures plongée dans un roman, ma cuisine.

Caroline n’aime pas : trouver trop de bordel en rentrant le soir, ses collègues de travail, quel que soit ledit travail, le sexe.

Elle n’a pas toujours été comme ça. Autrefois, Caroline avait une libido, qui mystérieusement disparu à la naissance de notre fils pour ne plus réapparaitre qu’épisodiquement depuis.


Nous avons donc un fils. Appelons le Quentin.

Quentin aime : jouer dans la résidence avec ses copains, les vaisseaux Star Wars, les voitures de sport, qu’elles aient ou non l’âge de son père.

Il n’aime pas : ranger, faire ses devoirs avec moi et plus globalement faire un quelconque effort qui aille contre ses intérêts premiers, ma cuisine.


Il y a un peu plus d’un an, j’ai été pris d’un grand vertige à l’idée que ma vie pourrait continuer encore 20 ou 30 ans comme actuellement et se terminer sans que j’aie vraiment vécu tout ce que je souhaitais.
Alors j’ai commencé à changer des choses. C’est un work in progress, nourri par des réflexions intenses, des bouquins de développement personnel, des frustrations et des insomnies.

C'est un peu ce que j'aimerais raconter sur ce blog. L'avenir dira si j'y parviendrai comme je le voudrais.