dimanche 15 avril 2012

Désiré



Ça s’est passé lors de ma première rencontre avec Cassiopée. Nous avions déjeuné au restaurant dans une petite terrasse intérieure, elle avec sa robe rouge décolletée qui attirait irrésistiblement mon regard et celui des trois types de la table d’à côté, moi, vaguement coincé au départ, mais finalement assez à l’aise et bavard, comme souvent. À un moment toutefois, j’ai dû m’interrompre à , figé par l’intensité d’un de ses regards. Je n’ai pas compris sur le coup.

Plus tard, dans son appartement, c’est elle qui a pris l’initiative, alors que j’hésitais comme un ballot, plantant une fois encore son regard dans le mien et passant ses bras autour de mon cou avant de commencer à jouer avec sa langue dans ma bouche.

Alors que je dégrafais impatiemment, le haut de sa robe, debout contre elle dans le couloir, elle s’est moquée gentiment : « ça fait un moment que tu attendais ça, n’est-ce pas ? ». Je n’ai pu qu’approuver avant de plonger mon visage entre les seins doux et blancs que je venais de libérer.

Quelques minutes plus tard encore, elle n’a plus eu sur elle que sa culotte, une petite chose d’un rose un peu criard, mais d’une configuration particulièrement excitante et inconnue de moi jusqu’alors : entièrement ouverte sur l’arrière. La lingerie de Cassiopée n’a depuis, eu de cesse de me ravir, mais je dois dire que pour cette première fois, elle avait fait fort.
Elle me confia doucement « j’ai envie de toi » et m’a invité à vérifier. Je ne me suis pas fait prier et j’ai glissé doucement mes doigts dans l’ouverture de sa culotte. Cassiopée était trempée. Sur le coup, j’ai été troublé, mais pas particulièrement surpris.

C’est après, en y repensant, que ces détails m’ont ému. Cassiopée avait choisi avec soin sa robe et ses dessous pour me plaire. Elle m’avait lancé ce regard que je n’avais pas compris lors de ce repas interminable au restaurant parce qu’elle pensait à ce qui pourrait suivre. Elle m’avait désiré à ce moment-là, puis plus tard, et de façon plus explicite, dans son appartement.

Ça peut paraitre bizarre, mais j’ai l’impression que ça ne m’était pas arrivé depuis des années.

4 commentaires:

  1. ce texte est très très beau pour l'émotion brut qu'il dégage... j'adore ressentir ce subtil mélange de l'émotion et du plaisir sexuel.

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  2. Vous êtes la preuve, s'il en est, qu'il est des hommes qui, non seulement se rendent compte, mais apprécient les efforts que nous autres femmes, faisons pour les séduire !
    Merci !

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  3. Et... que c'est agréable d'ailleurs de se préparer... de choisir les odeurs (oui c'est un pluriel... le shampoing, la crème de corps, le déo, la parfum...), de choisir la tenue, enfiler les dessous, les vêtements.. on s'imagine forcément que vous allez les enlever... on aimerait que vous preniez le temps (même si parfois l'urgence n'est-ce pas, nous saisie nous aussi)... on enfile les talons... on parfait l'ensemble d'un maquillage selon l'humeur... et on va au rendez-vous avec l'envie d'être... "décachetée" si affinité :)

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  4. lire ces émotions masculines de jeux interdits, ce sont pour nous, lectrices, des... plaisirs autorisés !
    merci à vous.
    Fraise.

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