Ce post est inspiré par ce texte d’Usclade. Mais il était en gestation depuis un moment, en fait après avoir revu American Beauty.
Ce film m’avait laissé un assez bon souvenir quand je l’avais regardé pour la première fois. J’étais alors dans la dizaine précédente et pas réellement concerné (me disais-je) par les déboires du héros, Lester Burnham.
Mais en le revoyant au début de cette année, j’ai été troublé. Lester à le même âge que moi. Comme moi il se voit enfermé dans une petite vie familiale tranquille, rassurante et ennuyeuse. Comme moi il se remet au sport et tente de changer les choses (de façon assez chaotique).
Les points communs s’arrêtent là. Je ne pense pas être dans une situation aussi désespérante que Lester, dans pas mal de domaines. J’ai fait des choix tant professionnel que personnel qui m’ont épargné de sombrer aussi bas.
Et je n’ai pas acheté de Pontiac Firebird 1970 rouge, mais j’avoue que j’aimerais bien une Triumph TR6 « British Racing green ».
Caroline n’a pas aimé le film, officiellement parce qu’elle a trouvé la fin glauque. À mon avis, la vraie raison est la même que celle qui me le rend aussi sympathique : il nous renvoie une image de nous-mêmes qui n’est pas flatteuse, mais assez juste et montre qu'on peut toujours changer les choses, même s'il y a un prix à payer.
"There is no fate, but what we make"
(une sentence tirée d'un film totalement différent !)
Avec mon épouse, on avait tous deux apprécié ce film, mais c'était à sa sortie, et on n'avait pas encore d'enfants, on ne ressemblait pas encore à ce couple... Il faudrait aujourd'hui le revoir, mais de façon fortuite, pour ne pas qu'elle l'interprète comme un message caché... :-)
RépondreSupprimerSurtout que nous n'en avons pas spécialement besoin, on est conscient de notre "enfermement" quotidien... On a juste du mal à s'en écarter, concrètement... Ma femme tolère mes frasques, et elle m'a avoué il y a peu qu'elle aimerait avoir un amant, mais par ici pas de bel agent immobilier en vue, surtout que ce ne serait pas son style...
Etre conscient d'un mal être, en parler et évoquer ses désirs, c'est déjà un grand pas de fait par rapport à la situation de Lester... ou à la mienne il y a quelques semaines seulement.
SupprimerMême si ça ne suffit pas, c'est déjà bien !
"Américan Beauty" ce film ne me disait pas grand chose... Curieuse de savoir à quoi pouvait ressembler (Mmmm, c'est un peu forcé sur les traits, dis donc!) "vos" vies", je viens de passer 2h à le visionner. Au final, je l'avais déjà vu... Cependant comme la note de fin.
RépondreSupprimer"Vous ne comprenez pas tout ce que je suis entrain de vous dire, n'est-ce pas? Ne vous en faites pas un jour vous comprendrez."
Bon, je vais patienter. :)
Pourquoi meurt t-il? Tout comme Caroline, je n'ai pas aimé le film, ni la première fois (d'ailleurs, je l'avais oublié) ni aujourd'hui, c'est glauque. Mais non, elle ne me renvoie pas à une image de moi-même. Non, non. ^^ (Je constate simplement, que les deux protagonistes sont mal dans leur peau. C'est triste.)
(Sourire)
J'avoue que je ne sais pas ce que ça donnerait si finalement il vivait. Mais j'aime bien la fin un peu sentencieuse et finalement assez optimiste.
SupprimerSinon je comprend qu'on ne puisse pas s'identifier à Caroline ! Je ne pense pas qu'une "Caroline" serait encline à fréquenter le fruit de mes insomnies et encore moins à écrire des textes comme les votres :-)
Bonsoir!
RépondreSupprimerJ'avais adoré ce film à sa sortie, mais pour une tout autre raison: A ce moment-là j'avais à peine la vingtaine et je me suis sentie très proche des 2 adolescents Jane et Ricky, un peu en marge, assez renfermés. Pourtant, C'est le personnage de Lester qui m'avait le plus touchée. Ce que j'avais trouvé glauque au départ, c'était son attirance pour la jeune bêcheuse, mais finalement, je me suis mise à le comprendre, et j'ai trouvé la fin très émouvante, triste, mais absolument pas glauque... Ça restera un de mes films préférés (faut vraiment que je le revoie cette semaine moi!!)