mercredi 4 juillet 2012

Violences en commun

Scène 1 : dans une station de métro de la ligne 1 à Paris.

Un homme semble très excité. De taille moyenne, mince, nerveux, il insulte frénétiquement une jeune femme qui est assise et subit placidement sans bouger.
Des frites, reste d'un achat au Mc Donalds du coin jonchent le sol. Les insultes elles, volent "salope, je t'apprendrai à me traiter comme ça, sur le Coran, tu vas voir ce que je vais te faire !". Le type saute dans tous les sens, menace des personnes qui font mine d'intervenir.
La fille ne réponds pas, ne dit rien, reste assise à regarder devant elle. Elle ne semble même pas connaitre le gars.

Je suis dans un petit groupe de personnes qui s'approche des deux protagonistes, ne sachant pas trop quoi faire, mais se préparant à intervenir s'il la frappe.
Le train tarde, évidemment, alors que normalement il y en a un toutes les deux minutes sur cette ligne !

Au final, un groupe de contrôleurs RATP, alertés par le volume sonore du gars, interviendront sans toutefois arriver à le calmer. La fille reste assise, malgré l'arrivée du train.

Incompréhensible.

Et assez perturbant. Sentiment d'impuissance face à ce déchaînement de violence verbale. Aucun de mes efforts ne m'apportera vraisemblablement jamais la constitution nécessaire pour faire face avec confiance à un gus pareil. Je ne sais pas ce qui se serait passé s'il l'avait effectivement frappée.


Scène 2 : RER A

Le train est arrêté dans une gare. Une annonce du conducteur "nous stationnons en gare à cause d'un incident grave de voyageur". L'euphémisme habituel pour un suicide ou un malaise qui s'est très mal terminé. Quelques minutes plus tard, le verdict tombe : trafic interrompu. Je vais devoir rentrer à pied. Quelques centaines de milliers de personnes n'auront pas ma chance et devront se débrouiller pour rentrer chez elles dans un bordel indescriptible.

C'est le train juste avant le mien qui a causé/subi l'accident. J'aurais pu être dedans.
Et pourquoi cet "incident" juste avant l'heure de pointe ? Suicide ou véritable accident ?


Je ne sais pas trop quoi penser de ces deux événements.
Sinon ceci : quand on met trop de rats dans un espace confiné, ils finissent pas s'agresser les uns les autres.
Nous ne sommes pas très différents.

1 commentaire:

  1. C'est exactement la raison qui m'a fait quitter Paris. Bien sûr, la violence existe même à la campagne, das les fermes isolées, mais la concentration a quelques chose d'angoissant chez moi...

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