mardi 7 août 2012

Bouderie

Caroline boude.
En fait, je dis qu'elle boude, mais je ne pense pas que ce terme soit exact, ou proche de la réalité.
On dirait plutôt qu'elle est submergée et qu'elle se met sur la touche.
Impossible de lui parler, ou en tous cas de communiquer.
Elle est renfermée sur elle même, se mure dans des occupations derrière lesquelles je ne pourrai pas l'atteindre : lecture, mots croisés ou émissions absconses à la télé.

Je sais que ça durera le temps qu'il faudra, mais que d'ici là je ne pourrai rien faire. Sa plus longue période de non-communication avec moi (appelons ça comme ça) à duré plus de 4 jours. Un enfer.
Mais en règle générale, c'est plus court, cela ne dure que quelques heures, voire une journée.

Le pire dans cela, c'est de ne pas toujours savoir ce qui déclenche ce comportement, quelle goutte d'eau à fait déborder le vase. La plupart du temps, j'ai une idée assez précise des conneries que j'ai pu faire ou dire, mais le fait de ne pas comprendre exactement comment elle le ressent me frustre énormément, d'autant plus que même si nous débriefons après, j'ai rarement une explication plus complète que : "c'est un tout, Alex".

Dans ces moments là, quand elle est murée dans son silence, sa colère ou sa tristesse, je suis isolé. N'ayant pas d'explication, je gamberge, m'interroge, suppute, le tout sur des bases assez fragiles la plupart du temps. C'est dans ces moments là que je songe à la quitter, tant je ne les supporte pas.

Et puis, les nuages s'éclaircissent. Elle revient vers moi. Parfois on discute longuement, remet des choses à plat. Parfois, les retrouvailles sont plus physiques. Parfois, dans le pire des cas, on revient doucement à un status quo.

Ce qui me rassure un peu quand même, c'est ce post de Dita : je ne suis pas le seul à avoir un hérisson à la maison.

2 commentaires:

  1. je ne suis pas sûre d'avoir été bien comprise . Je suis une boudeuse superficielle, c'est à dire sur un sujet anodin comme mes fesses trop rondes ou sur mes plats systématiquement cramés.
    donc c'est une bouderie rigolote :)
    Pour les sujets sérieux, quand on commence à parler, on ne se boude pas et quand on voit qu'on n'y arrive pas , on s'arrête mais pas fâcher, juste impuissant.
    en tout cas ton texte est intéressant car je réalise à quel point pour les autres c'est pénible quand je traverse des périodes de silence comme ça .... ça me fait avancer de te lire toi et usclade( qui rejoint beaucoup ton ressenti il me semble)et ça va me permettre d'avancer la prochaine fois
    merci!!

    je t'embrasse

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  2. Ouf !
    La bouderie rigolote c'est autre chose.
    Plus proche de la vraie bouderie que du comportement auquel je dois faire face, qui relève plus du tatou que de celui du hérisson d'ailleurs.

    Mais bon, il n'a qu'à pas faire de commentaires sur ton postérieur et quand à la cuisine : quand c'est noir, c'est cuit !

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